Le documentaire “Horse Power” retrace l’impact de Ralph Lauren dans le hip-hop
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Le documentaire “Horse Power” retrace l’impact de Ralph Lauren dans le hip-hop
lifestyle
20 février 2018
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20 février 2018
À la fin des années 80, le hip-hop devient un phénomène de société dépassant le cadre de la musique, en s’appropriant les codes du luxe. Le documentaire “Horse Power” raconte cette histoire, à travers les relations entre Ralph Lauren et la rue.
Ralph Lauren et le hip-hop ont peu de choses en commun, si ce n’est qu’ils sont nés tous les deux à New York, dans des familles modestes. Pas prédestinés à la richesse, ils racontent pourtant tous les deux la même histoire, celle de personnes qui se sont battues pour le devenir. C’est ainsi que Ralph Lifshitz lance en 1967 la marque Polo Sport, sans aucune expérience dans le stylisme. Des vêtements simples aux lettres imposantes et aux couleurs vives, représentant un statut social supérieur et la réussite comme les Kennedy. Un symbole fort dont les rappeurs décident de s’emparer aux débuts des années 90, pour prouver que ce style de vie aussi leur appartient.
Raekwon du Wu Tang, Ziggy, Big Boi, se mettent à porter ces pièces dans leur clip, assurant à Ralph Lauren une crédibilité street indéniable. Mais les rappeurs ne sont pas les seuls à rendre la marque populaire. Certains gamins des quartiers pauvres de Brooklyn y vouent un véritable culte, au point de voler des pièces en magasins et créer un crew du nom de Lo Life. La légende Ralph Lauren est en marche.
Le documentaire “Horse Power” réalisé par Karizza Sanchez retrace ainsi cette histoire d’amour entre la rue et la marque au cavalier. Une manière pour les rappeurs de faire passer un message plus direct, explosant au passage le carcan de la musique comme seul vecteur de culture. Une épopée à mettre en parallèle avec celle de Dapper Dan, le légendaire couturier dont l’aura grandit durant la même période à Harlem, créant des habits à partir de chutes de Fendi ou Gucci. Tous ces évènements cumulés engendrent la naissance des premiers créateurs de marques streetwear, comme FUBU ou ENYCE, assurant au hip-hop une omniprésence et une influence durable jusqu’à nos jours.
Près de 30 ans plus tard, les marques de luxe et le rap continuent pourtant de flirter ensemble, et citer Louis Vuitton, Gucci ou Versace est presque devenu un lieu commun dans les morceaux.
Pour le meilleur et parfois le pire. En France, les rappeurs connaissent un destin similaire avec Lacoste, à la différence que la marque les négligera pendant des années. Comme quoi, tout le monde n’est pas forcément heureux de jouir d’une street credibility.
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