Le natif de Toronto Roadsworth pose des peintures militantes et géantes à l’horizontale. Un décorateur de route… qui veut dérouter !
Roadsworth, de son vrai nom Peter Gibson, s’est lancé en 2001 à Montréal dans la peinture au sol. À l’époque, l’artiste canadien s’applique à créer lui-même des pistes cyclables à l’aide de vélos peints au pochoir sur l’asphalte. Un pur activiste de la cause cycliste !
Engagé contre l’omniprésence des voitures dans la ville de son cœur, Roadsworth va élargir son champ d’action. Il détourne les signaux routiers et les ombres du mobilier urbain pour poser ses interprétations poétiques et toujours militantes à même le bitume.
En bon écolo outlaw, Roadsworth agit la nuit et en secret… jusqu’au jour où il se fait serrer par la police de Montréal avec ses bombes et ses pochoirs.
Heureusement il n’écope que de 40 heures de TIG, une peine minimale qu’il doit à la mobilisation artistique et citoyenne venue le défendre. Cette affaire marque le début d’une histoire d’amour entre l’artiste et la mairie de Montréal, qui lui passe commande sur commande.
Son terrain de jeu grandit, tout comme sa notoriété ! Un film lui est d’ailleurs consacré, Crossing the Line d’Alan Kohl.
Depuis, Roadsworth livre des peintures de plus en plus grandes et propices aux vues aériennes. La ville de Londres lui a même demandé de décorer le point de départ du tour de France ! À Montréal, il crée aussi l’installation Fragile 100% recyclage dans le centre commercial Eaton, avec l’artiste Brian Armstrong.
De quoi rendre la ville et le sourire aux passants ! 😄
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