Féru de jeux vidéo, Invader recouvre les villes du monde entier de ses extraterrestres cultes. Portrait du pixel artiste et flash sur ses dernières mosaïques !
Anonyme et invisible, on sait peu de choses sur Invader, si ce n’est son année de naissance (1969), et sa formation (l’école des Beaux-Arts). Pionnier du pixel art et du street art made in France, il commence en 1998 à poser sur les murs de Paris des mosaïques représentant des extraterrestres, directement inspirés d’un jeu vidéo culte.
Le « projet Space Invaders » est né, et suivra toujours le même processus. Où que l’artiste se trouve, il prend le temps de poser au moins une pièce, généralement sans autorisation préalable. Chaque alien est unique.
L’artiste se définit comme un « AVNI », un « artiste vivant non identifié », définit ainsi sa démarche :
« Le but est avant tout de libérer l’art des aliénations que peuvent constituer, habituellement, les musées ou les institutions. Il s’agit aussi de libérer les Space Invaders de leurs écrans de jeu et de les amener dans notre monde physique. »
Au fil des années, Invader gagne en notoriété, multipliant les expositions dans des musées et galeries. Los Angeles, Paris, Melbourne et plus récemment Hong Kong ont subi son invasion. D’abord limités aux murs des rues, ses aliens ont recouvert des Rubik’s Cube, les murs du Louvre, les colonnes du journal Libération, le costard de Jacques Chirac…
Aujourd’hui, les mosaïques d’Invader ont « envahi » 74 villes réparties partout sur Terre, et sont même présentes au fond de l’océan et dans l’espace !
Le travail de l’artiste intrigue et passionne ses fans. Des blogs tenus par des chasseurs d’aliens fleurissent, à tel point qu’Invader sera nommé en 2011 « artiste français le plus populaire sur Internet ». Une application mobile – « Flash invaders« – permet même de flasher ses oeuvres pour les collectionner. Sorte d’Album Panini des temps modernes qui permet le recensement de son travail par ses admirateurs.
Invader a défrayé la chronique cet été pour avoir vu ses oeuvres dérobées par de mystérieux individus, déguisés en employés municipaux, qui ont volé certaines de ses mosaïques parisiennes. Un malheureux fait divers et une super expo qui remettent au centre de l’attention l’un des street-artistes français les plus célèbres et prolifiques
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