Depuis 2006, le chorégraphe Willi Dorner utilise les corps de circassiens encapuchonnés dans des survêts colorés pour ses compositions sur façades et installations sur mobilier urbain. Paris, Berlin, Rio, ou New-York ont déjà accueilli le projet.
Willi Dorner est un chorégraphe autrichien atypique de 59 ans. Formé à la danse, à la philosophie et aux arts visuels, il a d’abord travaillé comme danseur avant de fonder sa propre compagnie en 1999.
Pas question alors de se limiter à la chorégraphie : les corps sont un matériau qu’il façonne aussi pour la vidéo ou la photo. Willi Dorner explore aussi bien les scènes que les lieux d’exposition, les appartements ou l’espace urbain où il excelle.
Des fesses qui sortent d’une poubelle, des jambes coincées sous une poutre métallique, le projet joue littéralement de l’imbrication des corps dans l’architecture urbaine et de la contrainte, transformant momentanément notre rapport au milieu urbain.
Au départ, Willi Dorner colorait ainsi le bitume pour des instantanés photos. Aujourd’hui, « Bodies in Urban Spaces » est une performance dans laquelle un commando de circassiens ou danseurs entraîne les spectateurs pour un parcours urbain.
D’un coup, leurs corps s’emboîtent et s’immobilisent pour créer un motif abstrait, puis repartent en courant. Les spectateurs sont ainsi pris dans une sorte de chasse au trésor, se tenant à l’affut du moindre corps coloré imbriqué dans le béton.
Entre installation et performance, « Bodies in Urban Spaces » n’a pas fini de surprendre les passants !
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